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Au pays de Lambert
25 octobre 2008

Avis + itw

Suite du dialogue avec les membres du yahoo-group « uchronia » en général, et Bertrand Campeis en particulier :

http://groups.yahoo.com/group/uchronia/message/1479

Je m’incline devant la majorité des arguments avancés dans ces derniers posts ; ils frappent juste (outch ;-), là où « ça gratouille ». Le schéma « montée en puissance, bataille (ou action) puis fin trop vite expédiée » est bien vu et m’a déjà été, à juste titre, reproché. Quand on est auteur et que l’on écrit beaucoup (faut bien vivre, mon bon monsieur) on peut avoir tendance à s’enfermer dans un système. C’est mon cas. J’en suis conscient mais le fait est que je dois vraiment me faire violence pour sortir du « système Lambert ». J’y travaille, et ne désespère pas d’y arriver un jour mais, n’ayant pas les aspirations « Lynchiennes » de mon copain Fabrice Colin, il m’est difficile de m’extraire de recettes « formatées ». Et comment sortir de ce moule (réduit ici, c’est de bonne guerre, à une pâle caricature de lui-même pour les besoins de la critique) sans me dépouiller de la sensibilité qui m’est propre ? Le dosage n’est pas évident à trouver. En outre, quand j’essaie d’injecter des éléments « expérimentaux » dans certains de mes bouquins, cela m’est généralement reproché (ex : Tolkien héros « passif et non-moteur » dans LE COMMANDO, pas de « confrontation finale » dans CLONE CONNEXION…). Pour les fins trop expéditives, la vérité vraie est que je ne suis pas un marathonien. Il me manque encore l’endurance des « grands ». Il se trouve qu’après la phase dite de « la bataille », je suis généralement mort, lessivé, j’ai donné tout mon jus. Je pourrais laisser le roman reposer quelques mois et, mes batteries rechargées, repartir frais et ragaillardi sur le dernier acte. Sauf que la vie d’écrivain n’est pas aussi simple. Désolé de casser l’image de l’artiste créant dans sa tour d’ivoire, dégagé de toute contingence matérielle, mais 1/ Il est très dur de se remettre dans le bain après une longue cassure de rythme (et même après une courte cassure, genre trois jours passés dans un festival, en province). 2/ Je ne peux pas passer, comme Tolkien, 14 ans sur un roman. Je n’ai pas d’autre boulot à côté. Entendons-nous bien, cela n’est pas excuse pour ne pas essayer de mes combattre mes « démons » précités. J’essaie de faire au mieux, dans un temps limité, tout en espérant proposer à chaque fois, à défaut d’un livre « waouh » ou d’un chef-d’œuvre, un divertissement de qualité (objectif déjà pas si facile à atteindre, croyez-moi).

Bertrand, votre idée de monde parallèle avec des Elfes cette fois alliés aux Japonais et le conflit subséquent est très intéressante, sans doute plus ambitieuse que la mienne, mais ne correspond pas aux envies que j’avais pour ce bouquin précis (c'est-à-dire, rester sous la canopée avec un PETIT groupe de personnages sans sortir de ce point de vue « étouffant »). J’en parle dans l’interview qui suit, menée par mon ami Christophe Corthouts de PHENIX WEB :

http://www.phenixweb.net/LAMBERT-Christophe

Merci, en tous cas, pour ces critiques qui aident à se remettre en question. Je laisse ici le fouet de l’auto flagellation et reprend le coupe-coupe avec lequel j’espère bien, à l’avenir, sortir ponctuellement de mes propres sentiers littéraires battus (et rebattus ;-)…

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