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Au pays de Lambert
22 décembre 2009

News, projets et schtroumpfs géants...

De retour sur la toile après quelques semaines de silence. Beaucoup à faire, ces derniers temps. Les projets persos avancent lentement mais sûrement. Ultimes corrections pour « Vegas Mytho » et « La reine de vengeance », mes deux plats de résistance 2010 qui pourront être lus séparément ou comme un diptyque, au choix. Mes jazzmen nazis sont en stand-by ; il faut que je m’y remette. Un nouveau projet chez Soon, co-écrit avec une jeune auteur(e), Samantha VanSteen ; ça s’appelle « La fille de mes rêves ». Le thème ? A quoi pourrait donc ressembler le Meetic du futur ? J’en vois qui rigolent déjà, au fond. Je vous en reparlerai ;-) Ajoutons à cela une nouvelle activité chez Gründ où j’ai suivi mon ami Xavier Décousus, ex-Rageot. Me voilà conseiller éditorial. Plusieurs chouettes projets sont déjà sur les rails ; là aussi, je vous en reparlerai. Cerise sur le gâteau : un voyage à préparer (je fête le nouvel an en Andalousie, sur les terres du maëstro Sergio Leone et cela me met d’avance le cœur en joie).

http://www.youtube.com/watch?v=Vqqbx-7BWuU

Il me reste donc à vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année, comme tout le monde.

Et à vous donner mon avis sur AVATAR, comme tout le monde.

On passera rapidement sur la prouesse technique, le chapelet de superlatifs liés aux effets spéciaux, au relief et aux scènes d’action, la fluidité exemplaire de la mise en scène, etc… Venant de James Cameron, personnellement, je n’en attendais pas moins. L’histoire ? Un mélange entre « Danse avec les loups » (je m’intègre aux indigènes, ne passons pas à côté des choses simples) et Dune (je deviens un leader/élu/prophète par la même occasion). Le démarrage est un peu foutraque, chose étonnante de la part de Cameron : voix-off, flash-back, et dialogues lourdement explicatifs du genre « Mais tu sais bien que si nous sommes ici depuis deux ans c’est pour faire ça, ça et ça ». Si le personnage le sait bien, pourquoi le lui seriner ? Ensuite, le thème de l’avatar. Le corps du héros est un corps prison, dans la plus pure tradition socratique : « Nous les humains, sommes comme assignés à résidence ». Plus tard, Bergson lui aussi considérera le corps et l’esprit comme deux réalités différentes. A ce dualisme douloureusement humain, les extra-terrestres de Cameron (je ne me souviens jamais de leur nom) opposent une vision réconciliée de l’âme et du « sensitif », à la Merleau-Ponty. Ce sujet est tellement riche (cf « Nip Tuck » ou l’œuvre entière de Cronenberg) que le film entier aurait pu porter là-dessus. Léger sentiment de frustration. Autre souci, très personnel et très subjectif : la direction artistique. Couleurs criardes le jour, tendance combinaisons de ski, en décembre, fluos ou phosphorescentes la nuit (la mousse des arbres s’illumine comme les trottoirs de Billie Jean quand on marche dessus, transformant la jungle en un improbable dance floor)… Bref, ça m’a déplu.

Voilà, ceci étant dit, il faudrait vraiment être un pisse-froid et/ou un connard élitiste de base pour ne pas se laisser emporter par ce gros gloubiboulga maîtrisé jusqu’au moindre pixel. L’ensemble est traversé de moments de grâce, de fulgurances, comme la première chevauchée des bestioles volantes (je ne me rappelle pas non plus leur nom), le "King of the world moment" de ce film là : plus exaltant, tu meurs. On retiendra également cette image sublime d’une grande madone bleuâtre tenant dans ses bras un petit homme chétif et affaibli. Que l’être aimé nous voie dans toute notre faiblesse, notre dénuement, comme Charlot démasqué par l’aveugle à la fin des « Lumières de la ville », et nous accepte en dépit de cela… n’est-ce pas ce à quoi nous aspirons tous ?

Chemin_de_croix_13

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Commentaires
D
Et bon réveillon au fait !!!
D
Ouaip ! Et ben je l'ai pas encore vu...! Qui vivra verra !
Au pays de Lambert
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