Grand écart...
Avez-vous remarqué comme les choses s’équilibrent de manière amusante, parfois, dans la vie ?
Mardi matin, je reçois un courriel intitulé « Magistral ! » d’un lecteur enthousiasmé par « La brèche », qui me dit tout le bien qu’il pense du livre, me remercie du bon moment qu’il a passé, m’assure, enfin, de son envie de lire mes autres romans, etc.
Le soir même, je vais sur un forum d’écrivains débutants où une amie m’avait invité à musarder, et, après avoir cliqué sur quelques liens, je tombe sur (coup de cymbales, roulement de tambours) CECI :
http://zalifalcam.canalblog.com/archives/2008/12/23/11842323.html
Quel dommage que l’agressivité ne soit pas une énergie renouvelable ! (Je me retiens de mettre plusieurs points d’exclamation, vous noterez) Avec une critique pareille, on pourrait alimenter en électricité une ville comme Paris ou Lyon pendant deux ans, sans problème.
Un jour prochain, si j’ai le temps (désolé, j’ai encore quelques nanars à écrire), je répondrai à ces attaques (le mot ne me paraît pas trop fort), du moins à celles qui me semblent discutables car, l’auteur de ce long, très long (trop long ?) brûlot s’en étonnera peut-être, mais, avec quelques années de recul, je partage certaines de ses vues concernant les défauts du livre (exemple : le futur décrit de manière trop superficielle).
Alors, « La brèche » : « magistral » ou grosse bouse cosmique ? La vérité est sans doute… quelque part entre les deux ;-)
PS 1 : Une précision, quand même. Quand, dans la postface, je signale, sourire aux lèvres que « Saint Laurent Sur Mer ne fut pas le siège d’un combat digne de La guerre des mondes », je veux bien sûr dire qu’aucun robot géant style « tripode » n’a jamais arpenté cette riante bourgade normande en fracassant ses maisons façon Godzilla. C’est tout. Je ne prétends absolument pas que « La brèche » boxe dans la même catégorie que le chef-d’œuvre de Wells (soupir)…
PS 2 : J’aime beaucoup le passage : « J'avais un pote assez crétin qui s'appelait Christophe Lambert quand j'étais au primaire, aussi. A croire que c'est prédestiné, comme nom ». Waouh, la classe. La grande classe. Je connaissais le « délit de sale gueule » mais pas encore le « délit de sale nom ». Une piste à suivre, n’en doutons pas, pour élever le niveau des débats dans la critique littéraire !
PS 3 : Pour quelqu’un de relativement prompt à dénoncer la fatuité d’autrui, ce jeune homme semble bouffi d’une arrogance assez symptomatique du pouvoir (apparemment grisant) qu’offre le Net au premier gugusse venu (je pense à ces « snipers » à la langue bien pendue, « terreurs » en mal de reconnaissance qui écument les forums et chez qui le sarcasme est devenu un mode de communication à part entière).